Brouillards
Il est des brouillards gris
ceux de tous les jours
ceux qui étouffent l’amour
Il est des brouillards blancs
ceux qui effacent tout
ceux sur qui flotte tout
sans couleur
sans odeur
sans ancrage
sans bruit
dans la nuit
ceux dans qui se perd tout
Il est un brouillard tout noir
Il est des brouillards verdâtres
ceux dans lesquels on se baigne
par volupté
par nécessité
par lâcheté
ceux dans lesquels on enrobe les autres
par volupté
par nécessité
par lâcheté
les brouillards du mensonge
Il est enfin des brouillards bleus
Ils sont derrière les autres brouillards
ou devant, là, tout près
Ils déchirent les autres brouillards
Ils dévoilent le bleu intense d’un ciel
tout propre, tout neuf
dans lequel brille enfin le soleil
qui réveille les couleurs et les odeurs
mélodie brûlante et apaisante
Toi
enfin dévêtue des brouillards quotidiens
Toi
nue et belle
dans la lumière dorée du matin
Toi
calme et sereine
transfigurée par l’amour
Toi
faite Femme
Toi
La Femme.
Michel de la Tharonne
31 décembre 1987
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