Le calame des lutins, des elfes et des fées

Le calame des lutins, des elfes et des fées

Déchirure sur un quai...

La gare









sur le quai

tout seul

tout nu



les bras ballants

le dos voûté





Entends-tu ?

nos corps crient leur déchirure

nos lèvres mordent leur solitude





Et nos mains abandonnées

Et nos regards dispersés



Et le soleil qui est blanc

et qui est froid





Et le vide qui se crée

et qui se creuse

Et tes yeux qui se creusent

et qui se cachent

et tes pleurs qui veulent me dire

ce que tu ne peux me dire

et tes pleurs qui peuvent me dire

ce que tu ne veux me dire



 

Et nos pensées enchaînées

  emmêlées

étouffées par nos corps qui s’appellent

griffées par nos mains qui se cherchent



 

Et nos pensées enchaînées

  emmêlées

qui dans un vaste tourbillon

jettent nos absences

sur une grève amère.

 

 

 

 

 

Michel de la Tharonne

16 décembre 1987



15/02/2023
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