Déchirure sur un quai...
La gare
Là
sur le quai
tout seul
tout nu
les bras ballants
le dos voûté
Entends-tu ?
nos corps crient leur déchirure
nos lèvres mordent leur solitude
Et nos mains abandonnées
Et nos regards dispersés
Et le soleil qui est blanc
et qui est froid
Et le vide qui se crée
et qui se creuse
Et tes yeux qui se creusent
et qui se cachent
et tes pleurs qui veulent me dire
ce que tu ne peux me dire
et tes pleurs qui peuvent me dire
ce que tu ne veux me dire
Et nos pensées enchaînées
emmêlées
étouffées par nos corps qui s’appellent
griffées par nos mains qui se cherchent
Et nos pensées enchaînées
emmêlées
qui dans un vaste tourbillon
jettent nos absences
sur une grève amère.
Michel de la Tharonne
16 décembre 1987
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